Libye: 4 morts et 37 blessés dans des frappes aériennes
Des frappes aériennes menées dimanche soir sur des quartiers de Tripoli ont fait quatre morts et 37 blessés, a annoncé ce lundi le ministre de la Santé du Gourvenement d'union nationale (GNA) en Libye, qui attribue ces raids aux forces du maréchal Khalifa Haftar.
Ce dernier, homme fort de l'est du pays, a lancé le 4 avril une offensive militaire sur Tripoli où siège le GNA, gouvernement reconnu par la communauté internationale. Après une rapide progression, son autoproclamée Armée nationale libyene (ANL) a été repoussée et les combats se concentrent depuis plus de trois semaines au sud de la capitale.
"Des hôpitaux publics ont accueilli quatre morts, dont trois civils et un militaire, et 37 blessés, à la suite de raids qui ont ciblé Tripoli très tard hier soir (dimanche)", a déclaré à l'AFP Amine al-Hachemi, porte-parole du ministère de la Santé du GNA.
"Ce bilan pourrait être plus important étant donné que des victimes ont été transportées vers des hôpitaux privés", a-t-il précisé.
Selon le ministre, les quartiers touchés sont ceux d'Abou Slim, quartier résidentiel très peuplé du sud de la capitale, et Ain Zara, une banlieue au sud de Tripoli, théâtre de violents affrontements depuis quelques semaines.
Des raids aériens nocturnes sur la capitale la nuit précédente avaient fait quatre morts et 20 blessés, selon un bilan du GNA.
Un porte-parole de l'ANL du maréchal Haftar avait confirmé des frappes aériennes sur la capitale mais assuré qu'elles n'avaient touché que des cibles militaires.
"La capitale connaît une escalade de l'offensive militaire, des crimes de guerre et des bombardements aveugles ciblant des zones résidentielles, des installations publiques et d'infrastructure", a affirmé Mohanad Younes, porte-parole du GNA, dans un communiqué sur la page Facebook du gouvernement.
Les partisans du GNA accusent Haftar de bénéficier d'aide étrangère car, selon eux, l'ANL ne dispose pas d'avions pouvant mener des frappes de nuit.
"Des avions étrangers sans pilote ont participé à ces raids, le dernier en date étant celui qui a touché des habitations à Ain Zara et Abou Slim", a ainsi affirmé M. Younes.
La responsabilité de ces actes incombe "aux Etats qui soutiennent les forces belligérantes du criminel Haftar", a-t-il lancé, ajoutant que ces Etats sont "associés aux crimes de guerre commis".